Chiffres-clés

La consommation de boissons alcoolisées est en constante décroissance depuis le début des années 60, passant de 26 litres par habitant âgé de 15 ans et plus à 11,4 litres en 2019. Cette diminution se poursuit encore aujourd’hui (-20% depuis 1990).
Ceci s’explique d’une part en raison des évolutions culturelles et sociologiques autour du mode de vie et de l’attention portée aux questions de santé et de sécurité routière et d’autre part de l’impact des campagnes de prévention des comportements à risque et de promotion de la consommation responsable menées par les pouvoirs publics et par les filières de productions elles-mêmes.
Par ailleurs, on note des évolutions positives et constantes ces dernières années, ainsi :
- La quasi-totalité des indicateurs d’alcoolisation sont en baisse ces dernières années. Ceux concernant les adolescents, qui avaient connu un pic à la fin des années 2000 : -45% entre 2010 et 2018 pour l’expérimentation de l’alcool à 11 ans, -30% entre 2018 et 2014 pour les 1ères ivresses au collège, -30% entre 2014 et 2017 pour la consommation régulière à 17 ans, -25% pour les API (alcoolisations ponctuelles importantes) répétées et -10% pour les API récentes ou régulières.
- La mortalité liée à l’alcool est elle-aussi en net recul : -16% en 6 ans pour la mortalité globale et -22% en 10 ans en ce qui concerne la mortalité sur les routes.
On notera également que les Français ont une consommation de plus en plus occasionnelle, avec une diminution importante de la proportion de consommateurs quotidiens, de 25% au début des années 90 à 10% aujourd’hui. 60% consomment moins d’une fois par semaine.
Tandis que se poursuit en parallèle une diminution des volumes consommés au profit de la qualité (montée en gamme) : baisse de 7% des achats par foyer sur 10 ans (2008-2017) mais hausse de 5,5% du budget consacré aux boissons alcoolisées.
Enfin, 76% des Français respectent les nouveaux repères officiels de consommation à moindre risque.
Toutefois, il reste encore de nombreux combats à mener par les filières, le gouvernement et le corps médical afin de réduire les risques liés à la consommation excessive d’alcool, de promouvoir le zéro-alcool lorsque celui-ci est requis et de favoriser le respect par tous des repères de consommation.
Ainsi, selon Santé Publique France :
- 10% des Français consomment de l’alcool tous les jours,
- on estime que 7% des décès chez les plus de 15 ans (11% chez les hommes et 4% chez les femmes) sont attribuables à l’alcool en 2015 (en baisse de 16% depuis 2009)
L’impact sanitaire estimé et attribuable à la consommation excessive d’alcool en France et à la consommation lorsque le zéro-alcool est requis reste donc encore trop important nécessitant de poursuivre une démarche de prévention régulière et exigeante et de promouvoir les repères de consommation.